Il y a des jours où on peut-être fier de nos dirigeants...

"Il faut faire très attention à ne pas fermer les yeux sur la réalité de cette question", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "Si on dit aux Français: ne vous inquiétez pas, on va trouver des moyens artificiels pour baisser le prix de l'essence et vous pouvez continuer à consommer de l'essence comme avant, on se trompe".
Selon le Premier ministre, conformément aux "conclusions" du Grenelle de l'environnement, "il faut mettre tout l'argent disponible, y compris celui qui provient des taxes sur l'essence, sur la recherche d'énergies alternatives".

Fort bien ! Cela fait vingt-ans qu'on vous le dit !!!

Et alors, on commence quand ?

On continue à faire des autoroutes ou pas ? Et le grand contournement de Toulouse ? Et la RN 21 on se la fait pour rien ou pas ? Et la traversée centrale des Pyrénées ? Et les patates que l'on produit au nord pour les éplucher en italie afin de faire des frites en Belgique, on continue ou pas ? Etc, etc... On pourrait citer des milliers d'exemples. Je ne résiste pas à en citer un dernier : et ces jeunes couples qui font leur nid à des dizaines de kilomètres de leur lieu de travail, tout le monde sait bien que bientôt ils ne gagneront plus assez pour se payer les déplacements... Alors, on leur dit ou pas que cette société de consommation les envoie dans le mur ?

C'est quand, M. Fillon ou votre successeur qu'il soit de droite ou de gauche d'ailleurs, que vous allez leur dire la vérité, c'est quand que vous allez dissiper ce nuage de fumée consumériste qui nous empêche de voir la réalité : votre croissance, outre le fait que le thermomètre est à revoir, ne sert qu'aux nantis et ne durera qu'aussi longtemps que vous penserez qu'il y a encore quelque chose à gratter, quelques bénéfices à tirer de cette société d'exploitation qui fait vos choux gras...

Il y a plus de vingt ans qu'on vous dit que vous nous menez dans le mur, qu'il faut se préparer à vivre et consommer autrement... Nous passons pour des "gogos", des "bobos" plutôt comme vous dites...

Aujourd'hui, le mur est tout près et nous n'avons toujours pas freiné !