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Mon week end au Conseil du Parti Vert Européen

Avant Copenhague, 16-18 octobre

Ce week end se tenait le Conseil du Parti Vert Européen à Malmö en Suède. J'y assiste pour la première fois en tant que Députée Européenne et représentante du Groupe Vert. Seule députée d'Europe Ecologie, je suis accompagnée de mes collègues de la délégation des Verts français (Danièle Auroi, Brigitte Brozio, Didier Claude Rod, Pierre Serne, Stéphane Sitbon délégués au PVE ainsi que de Cécile Duflot, Pierre Minaert, Alexis Braud, Jocelyne Le Boulicaut et Constantin Federovski). Ce Conseil fut particulier à plus d'un titre : c'est l'occasion de la première action CLIMAT de l'ensemble des partis Verts Européens mais également, pour nous, la candidature d'un Vert français au Comité Exécutif du PVE : Stéphane Sitbon-Gomez.
Le résultat d'Europe Ecologie aux élections européennes semble justifier par lui-même notre participation plus active au sein du PVE, et Stéphane est élu parmi les premiers candidats. Mais notre responsabilité ne s'arrête pas là : si de bons résultats sont consolidés dans les pays où nous sommes déjà implantés, les difficultés n'ont pas été surmontées pour les partis verts au Sud et à l'Est, en passant par l'Espagne qui a vu l'écologie politique se diviser. On s'interroge sur la manière dont nous avons réussi à faire émerger l'écologie politique au niveau européen. Nous soulevons notre désir et notre capacité à travailler collectivement, en France au sein du regroupement créé à l'occasion des élections européennes, ainsi qu'au sein du Parti Vert Européen, dont la force réside dans notre volonté à se réunir, et à instaurer un esprit positif et ambitieux de collaboration ; je pense notamment à la participation active dans notre campagne de Monica Frassoni, ancienne députée européenne et nouvelle porte-parole du PVE, de Pierre Jonkheer, d'Isabelle Durant et de Philippe Lamberts, député réélu Porte Parole du PVE, et de bien d'autres encore.
Cécile Duflot participe au débat d'ouverture, mettant en évidence la nécessité de s'allier et de faire de l'écologie politique le moyen de renouveler la gauche. Après le choix des Grünen de s'allier avec les conservateurs de la CDU dans la Sarre, je m'inquiète sur la pertinence de ces alliances : à force de chercher la « plus grande efficacité », ne risquons nous pas de diluer nos valeurs et nos politiques de transformation ?! Les débats sont vifs également sur notre approche de la croissance, débat nécessaire, qui était déjà soulevé la semaine dernière en réunion de groupe au Parlement. Plusieurs de mes collègues eurodéputés ont d'ailleurs eu l'occasion de présenter leur travail et leurs batailles en cours : c'est le cas de Ska Keller, qui a réuni les Verts et Jeunes Verts Européens pour discuter de la stratégie de Stockholm ; c'est le cas d'Isabella Lövin, ma collègue suédoise au sein de la commission développement, qui a présenté les méfaits des accords de pêche signés actuellement par l'Union Européenne, en premier lieu avec la Guinée ; c'est enfin mon cas, lorsque je soulève l'importance de se battre, à chaque instant, et notamment hors périodes électorales, pour la démocratie en Europe et l'amélioration des systèmes électoraux vers plus de proportionnelle.
La jeunesse et le dynamisme du nouveau Comité Exécutif s'annonce en tout cas prometteuse. C'est un nouveau défi qui se présente pour Stéphane et pour l'ensemble des représentants européens.
Le besoin d'une entité écologiste structurée au niveau mondial continue de se faire sentir. C'est dans cet esprit que j'anime la rencontre des Verts mondiaux. Dans cet esprit également, consciente de la nécessité de trouver un accord international pour mettre fin au changement climatique, que nous organisons l'action des Verts européens près de la petite Sirène de Copenhague. Notre action est haute en couleurs et la petite Sirène drapée des couleurs du drapeau climat devient un symbole qui pourrait être englouti par la montée des eaux, afin d'alerter l'opinion publique sur ce qui risque de devenir commun si nous n'agissons pas tout de suite : les réfugiés climatiques pourraient s'avérer être 20 millions en 2020, et certains scientifiques avancent des chiffres s'élevant jusqu'à 7 mètres de montée des mers. Les négociations semblent mal engagées avant le Sommet, et les discussions avec nos partenaires européens montrent que nous sommes nombreux à être préoccupés.
Le fond des discussions du week end portent sur l'avenir et la stratégie à engager pour le PVE. Comment être une forme d'appui aux partis nationaux tout en promouvant l'écologie politique au niveau européen ? Volonté, énergie, et travail ne manquent pas, et nous avons tous de bons espoirs pour l'écologie politique sur notre continent !
Amitiés écologistes,
Catherine Grèze
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